Une étude révèle que la combustion du bois serait responsable de près de 2 500 décès annuels au Royaume-Uni

2 500 décès prématurés par an. La nouvelle étude scientifique commandée par Global Action Plan secoue le Royaume-Uni : elle relie directement la fumée des poêles et cheminées à un lourd tribut humain et financier. Dans un pays où 92 % des foyers équipés d’un foyer fermé disposent déjà d’un autre mode de chauffage, la question n’est plus “peut-on se passer du bois ?” mais “pourquoi continue-t-on ?”.

Derrière la chaleur réconfortante se cachent des particules fines capables de pénétrer le sang, d’altérer la qualité de l’air intérieur et extérieur, et de déclencher cancers ou crises cardiaques. Le rapport chiffre aussi 3 741 nouveaux cas de diabète et 1 493 asthmes chaque année. Coût pour le NHS : 54 millions de livres, sans compter les pertes de productivité. Panorama rapide avant d’entrer dans le détail.

Combustion du bois : une menace sanitaire documentée

Depuis 2023, les études s’accumulent. Celle de l’Académie d’Agriculture de France pointe déjà le rôle du chauffage au bois dans 62 % des émissions nationales de PM2,5. Le nouveau travail britannique va plus loin : il relie ces émissions à des décès prématurés concrets — 2 500 par an — et à une flambée de maladies respiratoires. Même l’OMS alerte : aucun seuil de sécurité n’existe pour les PM2,5.

Les habitants des zones péri-urbaines, où les poêles décoratifs se multiplient, paient la facture sanitaire. Les enfants, dont les bronches se développent encore, encaissent des particules 40 % plus profond dans les alvéoles que les adultes. Résultat : plus d’hospitalisations, plus d’absentéisme scolaire. La santé publique n’est plus un concept abstrait ; c’est la toux persistante de votre voisin de palier.

Particules fines PM2.5 : pourquoi elles tuent

Invisible à l’œil nu, la PM2,5 traverse les défenses naturelles du nez, franchit la barrière alvéolaire et rejoint la circulation sanguine. En chemin, elle véhicule suie, benzène, benzo(a)pyrène et métaux lourds. Ces composés favorisent l’inflammation chronique, ouvrant la voie au cancer du poumon, mais aussi aux AVC et aux infarctus.

Une exposition hivernale de quelques microgrammes par mètre cube suffit à augmenter le risque cardiovasculaire de 8 %. La fumée se disperse peu : un voisin à 20 m reçoit encore 70 % des particules émises. À l’intérieur, la concentration monte en flèche quand la porte du poêle s’ouvre pour recharger. Mauvaise étanchéité ou bois humide ? Les émissions explosent, et l’odeur “de feu de camp” n’est plus qu’un signal d’alarme.

Le paradoxe d’un chauffage au bois considéré vert

Réduire le CO₂ fossile reste vital pour l’environnement, et le bois est souvent présenté comme “neutre”. Problème : la neutralité carbone ne couvre pas la toxicité des fumées. En 2025, les petites chaufferies biomasse des bâtiments publics français émettent déjà dix fois plus de PM2,5 qu’une chaudière gaz récente.

Le cas londonien est parlant : lors du fameux épisode de brouillard de janvier 2024, 38 % des pics de pollution venaient des poêles domestiques malgré une température extérieure douce. Les habitants chauffaient “pour l’ambiance”. Le rapport britannique le confirme : la majorité des utilisateurs cherchent le confort visuel, pas la nécessité thermique. Dans ce contexte, continuer à parler d’énergie “propre” revient à ignorer la science et l’expérience du terrain.

Solutions techniques pour réduire les émissions dans l’habitat

Première règle : du bois sec, 15 % d’humidité maximum. Un rondin mal séché quadruple les particules. Deuxième règle : un appareil labellisé “Eco-Design 2025” divise les rejets par cinq par rapport à un foyer ouvert. Ajouter un conduit inox isolé améliore le tirage et réduit les ouvertures intempestives de porte.

Des filtres électrostatiques se posent désormais en rénovation. Ils captent jusque 90 % des PM2,5 avant la sortie de toiture. Leur coût diminue : moins de 1 000 € installé dans une maison individuelle. Enfin, la maintenance annuelle reste cruciale : un joint fatigué suffit à faire déraper les chiffres. Ces gestes simples protègent la famille et le voisinage sans renoncer totalement à la flamme.

Les actions attendues des pouvoirs publics et des citoyens

Le rapport appelle l’État britannique à interdire la combustion “de confort” en zone urbaine dense, sur le modèle de Dublin qui a banni le charbon en 2022. En parallèle, des primes à la conversion vers les pompes à chaleur ou les granulés certifiés réduiraient la pression financière sur les ménages.

Côté collectivités, le contrôle manque cruellement : 15 195 plaintes sur la fumée, 24 amendes seulement. Des capteurs bas-coût installés aux points noirs permettraient des preuves objectives et des sanctions ciblées. Mais la responsabilisation ne doit pas reposer uniquement sur l’administration. Chaque propriétaire peut connaître l’humidité de ses bûches, surveiller la fumée en sortie de conduit et faire ramoner avant l’hiver.

Si ces gestes se généralisent, l’étude estime une baisse de 12,3 % des particules nationales, soit 7 985 tonnes de PM2,5 en moins et, potentiellement, la vie sauve pour près de 2 500 personnes chaque année. Un chiffre qui parle plus fort qu’un simple discours.

Source: www.forbes.com

Quentin, 37 ans et je suis spécialisé dans l’installation de poêles à bois et à granulés. Passionné par mon métier, je m’engage à offrir un service de qualité et à conseiller mes clients sur les meilleures solutions pour leur chauffage. N’hésitez pas à me contacter pour discuter de votre projet !

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