11 h 13, Chelsea, quartier Lingane Road. Les pompiers déboulent après l’appel paniqué d’une famille de cinq personnes. Un simple feu de confort dans un poêle à bois, puis des crépitements suspects dans la hotte. En moins de trois minutes, les flammes courent dans le coffrage du conduit, attaquent les fermes de toiture, percent la chambre principale. Pas de blessé, mais 65 % de la maison imbibée d’eau et une odeur âcre dans chaque pièce. La scène rappelle qu’un foyer mal entretenu peut ruiner un habitat moderne, même équipé d’un appareil récent signé Godin ou Jøtul.
Incendie de poêle : quand la cheminée devient un piège invisible
L’origine du sinistre se joue presque toujours à l’intérieur du conduit. Dans le cas de Chelsea, le feu s’est faufilé dans le chase, cet espace technique qui cache les tuyaux. La chaleur accumulée a carbonisé les liteaux de bois, puis propagé la braise jusqu’au grenier. Avec un poêle Invicta ou Morsoe, la température du flux monte facilement au-delà de 300 °C ; si la suie n’est pas décrochée régulièrement, elle s’enflamme comme du goudron. L’effet est brutal : des flammes concentrées, impossibles à voir depuis le salon, mais déjà à l’assaut des poutres.
Un point souvent ignoré concerne le tirage. Dans une villa isolée, la VMC dépressionne la pièce. Le poêle compense, aspire plus d’air, et la flamme s’étire. Si le conduit n’est pas conforme au DTU 24.1, la moindre prise d’air parasite crée un phénomène de cheminée inversée. Les braises se déplacent alors vers la toiture, pas vers l’extérieur. Dans la maison touchée, les pompiers ont découvert une section d’évacuation trop réduite : 130 mm seulement au lieu des 150 mm préconisés pour cette puissance. Détail qui paraît anodin… jusqu’au jour où tout s’embrase.
Entretien annuel : les quatre gestes qui sauvent un foyer
Premier réflexe : ramoner. Un professionnel certifié glisse un hérisson dans toute la hauteur du conduit, décroche la bistre, puis contrôle l’étanchéité des joints. Chez les marques Supra, Stovax ou Charnwood, le manuel impose deux passages par an lorsque le bois est la source principale de chaleur. En 2025, les assureurs exigent même la facture du dernier entretien avant de couvrir les dégâts.
Deuxième geste : inspecter la plaque d’isolation derrière l’appareil. Si le mur noircit, c’est un signe d’échauffement anormal. Troisième vérification : le chapeau de toiture. Dans l’affaire de Chelsea, les pompiers ont pointé un capuchon obstrué par un nid d’oiseau. Sans tirage suffisant, les gaz montent plus lentement, s’accumulent et s’enflamment. Dernier point, le combustible. Un bois à 15 % d’humidité chauffe plus, salit moins. Un simple test en pesant des bûches après passage au four donne une idée de la teneur en eau.
Pour sécuriser encore, les cheministes conseillent la gamme de conduits double paroi Poujoulat. L’enveloppe inox garde la fumée chaude, évite la condensation, et limite l’accroche de bistre. Une heure d’entretien par an, c’est tout ce qu’il faut pour que les déjeuners dominicaux ne se transforment pas en évacuation d’urgence.
L’étape suivante ? Vérifier la sonde de température placée dans le foyer. Un simple écran LED prévient quand le flux dépasse le seuil critique de 250 °C.
Choisir un poêle plus sûr : focus sur les technologies 2025
Les fabricants ont compris la nécessité de sécuriser l’utilisateur. Godin intègre désormais un clapet anti-retour motorisé ; il se ferme automatiquement dès qu’un pic de monoxyde est détecté. Chez Hwam, un module Wi-Fi analyse la combustion et règle l’apport d’air en continu. Résultat : moins de particules, moins de risque de surchauffe. Stovax parie sur le vitrocéramique trempé, capable de tenir 800 °C sans se fissurer. Morsoe, de son côté, ajoute une barrière céramique autour de la buse pour protéger la cloison.
Un autre progrès vient des joints composites. Leurs fibres associent basalte et graphite, supportent dix ans de cycles thermiques. Fini le joint qui s’écrase, provoquant des fuites de fumée dans le salon. Ajoutons la ventilation de convection forcée : les modèles Deville déplacent cinq mètres cubes d’air par minute, dissipant la chaleur excédentaire. Installer ces appareils coûte plus cher, c’est vrai, mais la différence se chiffre en décennies de tranquillité.
Dans le cas de la maison de Chelsea, un simple détecteur connecté aurait envoyé une alerte sur smartphone dès les premières minutes. Ce type d’accessoire coûte moins de 100 € et se branche sur n’importe quel appareil Charnwood ou Supra récent.
Gestes d’urgence : réagir avant que les pompiers n’arrivent
Quand la fumée s’échappe derrière la hotte, il faut agir vite. Couper l’arrivée d’air du poêle étouffe immédiatement la flamme. Ensuite, éloigner les meubles combustibles d’au moins un mètre. Si un extincteur à poudre est disponible, viser la base du foyer ; la poudre inhibe les gaz, pas seulement la flamme. Rester bas, ramper si nécessaire : les fumées chaudes montent, les gaz toxiques stagnent à 40 cm du sol.
Appeler le 18 ou le 112, donner l’adresse, signaler la présence d’un poêle à bois. Les pompiers arrivent avec une caméra thermique ; elle révèle les points chauds dans le plafond, souvent invisibles à l’œil nu. À Chelsea, cette caméra a permis de percer la toiture au bon endroit et de sauver la charpente arrière. Sans cette détection, le feu latent aurait pu reprendre, comme cela s’est déjà produit en 2023 à Pessac.
Pendant l’attente, sortir les enfants, fermer les portes derrière soi pour compartimenter les pièces. Ce réflexe simple limite l’apport d’oxygène et ralentit la progression des flammes.
Après l’incendie : assèchement, reconstruction et prévention longue durée
La phase de nettoyage commence dès que les pompiers quittent les lieux. Un aspirateur à particules capturant 99,97 % des cendres évite que la suie n’imprègne les murs. Ensuite, des déshumidificateurs industriels tournent vingt-quatre heures sur vingt-quatre ; l’objectif est de descendre sous 40 % d’hygrométrie. Si l’eau reste dans les isolants plus de 72 h, la moisissure attaque et les plaques de plâtre doivent être remplacées.
Vient la déclaration d’assurance. Les photos prises dès l’arrivée des secours accélèrent le remboursement. Les sinistrés de Chelsea ont présenté la facture d’entretien datée de février ; la compagnie a reconnu la conformité, prenant en charge la toiture et la partie électrique. Sans ce document, la note aurait été salée. D’où l’importance de conserver chaque visite de ramonage, qu’elle concerne un poêle Invicta, Jøtul ou Deville.
Enfin, le retour à la normale. Beaucoup optent pour un conduit isolé en inox Poujoulat et installent un détecteur de température connecté. Avec ces deux éléments, la probabilité de revivre l’évacuation chute de 80 % selon les statistiques du Service d’incendie du Michigan. Et la famille peut rallumer un feu, cette fois en toute confiance.
Source: www.mlive.com
Quentin, 37 ans et je suis spécialisé dans l’installation de poêles à bois et à granulés. Passionné par mon métier, je m’engage à offrir un service de qualité et à conseiller mes clients sur les meilleures solutions pour leur chauffage. N’hésitez pas à me contacter pour discuter de votre projet !